Les ateliers Wonder après le Wonder/Lierbert...
3 novembre 2019
Lorsqu’on pousse la porte de ce bâtiment circulaire, tous les sens s’éveillent. L’odeur de peinture se mêle à celle de la sciure de bois, les murs bariolés et les néons colorés captent le regard, les pas des résidents se mêlent à la musique lointaine… Sorte de Villa Médicis à la sauce tiers-lieu, le Wonder/Zénith a vu le jour après l’occupation temporaire du collectif au sein du Wonder/Leibert, une ancienne fabrique de piles appartenant au Groupe Novaxia, qui laissera bientôt place à un ensemble de bureaux.
Entièrement géré par et pour des artistes, le lieu se veut être un catalyseur de rencontres et d’expérimentations. Une soixantaine d’artistes en résidence, répartis par pôles, se partagent cet espace collectif où cohabitent toutes formes d’art. Mutualisation des ressources, circulation des savoirs et des savoir-faire, le projet repose sur la mise en commun et la solidarité. Les décisions sont prises collectivement et chacun s’investit dans la vie du lieu, son entretien et son bon fonctionnement.
A la fois atelier de peinture et de volume, studio radio, salon de tatouage, atelier de couture, et tant d’autres choses, le Wonder/Zénith est un projet protéiforme. Ce lieu hybride force l’imagination et la créativité, et ses occupants nourrissent leurs pratiques artistiques d’une pluridisciplinarité et d’un décloisonnement aussi rares que précieux. Véritable laboratoire créatif, la rencontre des disciplines, de la cuisine à l’édition en passant par le travail du métal, est une source d’inspiration sans limite.
Cette proximité permet également le façonnement d’une pensée collective, d’un monde en commun qui ouvre les portes d’un autre vivre ensemble. On s’autorise à rêver de nouvelles formes de collaboration et d’occupation des espaces. Tout au Wonder/Zénith invite à l’expérimentation, celle qui trace de nouvelles voies et élargi les horizons.
Solidarité, horizontalité, créativité : le projet du collectif Wonder est pensé comme une alternative aux modèles traditionnels proposés aux artistes. L’engagement des résidents pour préserver et développer cette alternative y est palpable. Autre singularité : les membres du collectif vivent sur place. Le projet répond ainsi à la pénurie d’espaces et d’outils de production artistiques abordables dans les grandes villes.
Les lieux investis par le collectif n’ont de cesse de s’adapter aux évolutions des pratiques artistiques. Des lieux vivants et évolutifs, soumis aux seules règles que celles que le collectif se fixe. Le Wonder/Zénith, comme une invitation à tout remettre à plat pour repenser nos interactions. Le Groupe Novaxia est très fier et heureux d’avoir contribué à leur résidence temporaire, en mettant à disposition le Wonder Building à Bagnolet avant les premiers coups pioches. Le collectif est actuellement accueilli par la société Bouygues, qui lui ouvre les portes du Wonder/Zénith pour encore quelques mois…